vendredi 17 juillet 2015

Découverte de la Langue des Signes Française (LSF), à Planète Langues, Rambouillet, le 17 juillet 2015.

Quand nous avons préparé le programme de l’été en faisant nos recherches sur l’actualité culturelle, nous avons découvert qu’une découverte de la LSF avait eu lieu à Planète Langues, à Rambouillet le 13 juin. La date était passée… mais cela nous a rendus curieux. Nous avons contacté Séverine Courtier, à Planète Langues pour en savoir plus et pour lui présenter l’EDI.
Un atelier a de « découverte » a été organisé tout spécialement pour notre groupe le 17 juillet à Planète Langues, un immense merci pour l’accueil très chaleureux que nous avons reçu !

Nous avons rencontré Barbara qui est sourde et formatrice en LSF ainsi que Judith, étudiante et traductrice.




Quelques notions de vocabulaire…
On emploie souvent des mots les uns pour les autres alors qu’ils n’ont pas le même sens et ne représentent pas les mêmes réalités. 
« mal entendant » : les personnes ont accès à la langue orale, elles parlent, elles « entendent mal ».
« sourd » : on peut être sourd de naissance ou devenu sourd.
Si une personne est sourde de naissance, elle n’a pas eu accès à la langue orale. La langue des signes est sa langue naturelle.

Dans le dictionnaire, on trouve la définition du mot « sourd muet »
C’est une définition qui a besoin d’une bonne mise à jour !
Les sourds ne sont pas muets, ils ont une voix.
C’est comme si on devait apprendre une langue (par exemple l’anglais) sans le son.
C’est super dur, un orthophoniste peut apporter une grande aide.
Le meilleur terme est « sourd » ou « sourd profond ».

Pierre: Cette rencontre m'a permit de me confronter pour la première foi à une personne souffrant de déficience auditive.
Les rudiments que nous ont appris Barbara et Judith peuvent nous permettre de faire sauter les barrières de cette langues, qui ducoup nous paraît beauooup plus vaste que ce que l'on peut penait .
De plus, Barbara, qui sait lire sur les lèvres, nous a permit de prendre conscience de l'importance des expressions faciales et de l'articulation dans notre language. Je me suis rendu compte que je n'articulais pas assez que je parle, ce pourquois Barbara avait du mal à me comprendre.
Enfin, Judith et Barbara ont très bien su improviser cette initiation au langage des signes qui fût aussi instructive qu'agréable.


Un peu d’histoire…
« Quand 2 sourds se rencontrent, une langue existe ».
En France, c’est l’Abbé de l’Epée qui a mis en place la première école.



1880 : c’est le congrès de Milan. On a décidé d’interdire la langue des signes en France et en Europe. Pourquoi ? Cela favoriserait la maladie de la tuberculose et dans le cadre des confessions religieuses, signer le pêcher, c’était vu comme une manière de le reproduire.
A l’école, comme on a pu le faire pour les gauchers, on interdisait aux enfants de signer en leur attachant les mains dans le dos.

1994 : la LSF est ré-autorisée.

2005 : la LSF est reconnue comme une  langue à part entière.

2008 : on crée une option LSF pour le Baccalauréat.


Dans le monde...




La LSF n’est pas une langue universelle, elle existe par l’approche de la culture d’un pays.
Par exemple on ne dit pas bonjour de la même façon en France ou en Chine.
En France, on pose une main sur notre bouche et on fait un geste d’ouverture vers l’autre.
En Chine, on utilise les 2 mains en représentant 2 petits bonhommes face à face qui se saluent avec chaque indexe. Pour communiquer dans le monde, il existe des signes universels (proches de la langue anglaise orale).
S’il y a un vocabulaire particulier pour chaque pays, on retrouve quand même la même syntaxe proche du mime.


Connaître la langue des signes… un atout pour l’emploi ?
Judith nous fait remarquer qu’on recherche des personnes qui connaissent la LSF dans tous les domaines ! Par exemple, pour les métiers d’éducateurs, d’AVS (assistant de vie scolaire), mais aussi dans le commerce ou encore les banques, etc.
Sur le CV cela peu-être un bon atout !







Des exercices pratiques !
Barbara et Judith nous on appris plein de mots, ainsi que des chiffres et l’alphabet.
On a pu remarquer qu’on a une main plus active que l’autre. Si on est droitier c’est la droite, et si on est gaucher c’est la gauche.
Certains mots se signent avec une seule main, d’autres avec les 2 mains.
On peut parfois mimer un mot avec le corps en entier.
Barbara nous a donné l’exemple d’une bougie, c’est très poétique.

Quelque exemples que nous avons retenu facilement : 
Bonjour, ça va ?
Oui/non, et toi ?
Merci
De rien
Bravo
D’accord
Homme
Femme
Sac
Musique
Arbre
Maison
Centre de formation

Et puis les animaux suivants, faciles à signer : le chat (moustaches), le requin, le poisson (mouvement), la tortue de mer, la tortue de terre, l’oiseau (le bec), le papillon (les ailes), l’autruche (l’expression « faire l’autruche »), le singe, le hamster, l’écureuil, le lion, la girafe, etc.



On a terminé l’atelier en signant chacun notre prénom, lettre par lettre, on a tous réussi !









Quelques questions

Combien de temps met-on pour apprendre la LSF ?
Cela dépend des personnes, certaines ont plus facilités que d’autres. 
C’est une approche très visuelle !

Est-ce que les nouvelles technologies ont favorisé la communication pour les sourds ?
Oui énormément par SMS, internet, skype… Le premier grand changement a été l’apparition du Minitel.


Des témoignages... 

Sophiène, qui n'a pas pas participé à l'atelier, interview Adrien et Wilson sur leur expérience.




L'expérience de Margot.
« Cette matinée a été très riche et conviviale ! J’ai eu la possibilité d’éclaircir et surtout de découvrir une langue qui m’intriguait depuis longtemps. Nous avons tellement bien été accueillis que nous étions en immersion immédiate. Cette découverte ludique m’a permis de comprendre que l’émotion que nous devions laisser transparaître était très importante : nous communiquons grâce aux gestes mais également en grande partie avec l’attitude qui est primordiale !
En nous obligeant à être expressif corporellement, cette langue peut donc beaucoup nous apporter au quotidien (comme par exemple pour la timidité) »

Margot, 21 ans.


Une semaine après l'atelier, Kevin se souvient des lettres et signe son prénom.







Mathias qui n'était pas là, apprend très vite !!!









Mon stage au Jardin de Caucagne

Jardin de Caucagne

Journée type :

On arrive sur les lieux à 7h 30 du matin. Après s'être mis en tenue de travail (pantalon de chantier et chaussure de sécurité ou bottes) dans les vestiaires prévus à cet effet, chacun se prépare un thé ou un café dans la salle à manger (équipée d'un frigo et d'une cuisinière) en discutant du déroulement de la journée avec les encadrants .


Le travail commence à 8h, tout le monde se rend sur la serre ou dans les champs.
L’ingénieur agronome qui supervise les activités se charge de répartir les tâches. Il y a plusieurs groupes : les champs, la serre, le magasin ou le nettoyage des légumes.
On effectue une pause à 10h30, et le repas s’effectue de 12h à 13h. Ensuite on reprend le travail jusqu’à 15h.


Activité :

Au nettoyage, on rince à l’eau les légumes tout juste récoltés afin qu’ils soient présentables pour ensuite les ranger dans la chambre froide qui se situe au magasin.
Dans le magasin, les ouvriers prennent les cageots de légume dans la chambre froide pour les disposer sur les étals ou préparent des paniers individuels que les clients commandent à l’avance. Ils seront vendus entre 8 et 18 euros.

La serre
La serre fait environ un quart du terrain :


Un premier compartiment, isolé du reste de la serre, sert à planter les graines qui deviendront des semis et qui seront plantés dedans ou à l’extérieur dans les champs. Sur la photo du dessous, on peut voir des semis de melon prets à être planté.




La motteuse, en haut, compacte un mélange de terre et de terreaux (fait sur place à partir de déchets de légumes; photo du bas) pour former de petites mottes dans lesquelles seront plantées les graines.

Le reste de la serre se compose de différentes planches de culture (parcelles). Elles sont arrosées par un système d'irrigation en hauteur, au niveau de la toile de la serre.
Ci-dessous, on peut voir un ouvrier planter des semis de laitue à travers une bâche noire, ce qui permet de limiter l'apparition de mauvaises herbes et d'insectes.




Le champs : 
Enfin, il y a les champs où sont plantés tous les légumes qui nécessitent de pousser en extérieur.
En été, l’essentiel du travail est de désherber à la main toutes les parcelles unes à unes, de récolter et de planter les semis pour la saison prochaine. En hiver, on travail plutôt en serre.
On peut voir ici une parcelle de carottes désherbée à gauche et non désherbée à droite :


Le désherbage s'effectue premièrement à l'aide d'une binette (photo ci-dessous) pour enlever les mauvaises herbes autour des plans, puis on désherbe à la main entre ples plans, ce qui prend beaucoup de temps car c'est une tâche très minitieuse. En effet, certaines herbes ressemblent à s'y méprendre aux plants de carottes. Il faut donc être concentré pour ne pas risquer d'arracher ces derniers.


Voici un système d'irrigation pour arroser les planches. C'est un tuyau tendu le long d'une parcelle, relié à une arrivée d'eau, qui est parsemé de trous dans lesquels on fixe des tiges verticales qui se terminent par un arrosoire automatique. 



Le jardin de permaculture :

Le jardin de permaculture est à part. Il consiste à planter des végétaux de toutes sortes (légumes, arbustes, fleurs) au même endroit de manière à reproduire leur état naturelle d'origine
Néanmoins, il est organisé en une multitude de petites parcelles séparées par des tranchées, ce qui permet de moins arroser.




L'agriculture biologique
 Pour obtenir le label "biologique", des tests sont effectués sur la production pendant trois ans.
Il est donc nécessaire d'utiliser des engrais et des pesticides naturels. 
Au jardins de Caucagne, ces derniers sont confectionnés sur place à base d'orties.
De plus il est primordial de se procurer des graines certifiés biologiques.


Avantages :

-          Découvrir l’environnement du maraîchage bio (conditions de travail)
-          Comprendre comment tourne une exploitation (les tâches de chacun)
-          Comprendre comment faire pousser différents types de légumes (des semis à la récolte)
-          Savoir produit « bio »
Inconvénients :

-          Se lever tôt
-          Travailler sous la chaleur, le froid ou la pluie
-          Soulever des charges lourdes
-          Avoir un rythme de travail plutôt soutenu










vendredi 10 juillet 2015

Escapade au musée Maurice Denis,à Saint Germain-en-Laye, le 10 juillet 2015

Nous nous sommes rendus au Musée Maurice Denis le 10 juillet pour découvrir le musée et participer à un atelier artistique.
Merci beaucoup à l'équipe du musée pour son excellent accueil !

1 - La visite du Musée

La maison du peintre Maurice Denis est devenu un musée départemental qui accueille une collection originale consacrée aux peintres symbolistes et nabis.

On est arrivés en avance et avons pu observer les sculptures d’Antoine Bourdelle, présentes à l’extérieur.




 


Ensuite, nous sommes partis à la découverte des oeuvres du peintre…
Eric, qui assurait la visite du musée, nous a indiqué que le lieu avait servi différentes activités à travers le temps : une fabrique de toiles, une tannerie, une maison de retraite…
Lorsque le bâtiment a été mis en vente, Maurice Denis l’a acheté et y a vécu environ 30 ans, jusqu’à sa mort.

Quelques questions du groupe…

Est-ce que des gens habitent ce lieu ?
Un gardien seulement.

Est-ce qu’il y a déjà eu des vols ?
Depuis que le musée existe, il n’y a pas eu de vol.

Début de la visite...

Maurice Denis a fait de nombreux autoportraits, on le retrouve dans plusieurs oeuvres.
Il était peintre et décorateur.
On admire des oeuvres « art déco » comme des vitraux.
Eric explique que le plomb permet d’attacher les pièces de verre entre elles. L’artiste joue avec la transparence et la lumière.

Vitrail "art déco" Maurice Denis

Puis, nous nous sommes arrêtés devant le tableau qui est un plafonnier (situé au-dessus d’un lit).
On voit une échelle dans le feuillage.
Que font ces femmes ? Une cueillettes ? Elles posent ?
On ne voit pas de fruits ni de panier…

En fait ces personnages volent, comme des anges.
Elles symbolisent le lien entre la terre et le ciel.

C’est la femme de Maurice Denis qui a peint la bordure du tableau, un travail d’équipe !

"Echelle dans le feuillage" Maurice Denis


Ensuite Eric nous a présenté un tableau symboliste : la légende de St Hubert

La série de tableaux représente une chasse à courre.
Maurice Denis s’est inspiré de « La légende du Rhin. Le beau pécopin » de Victor Hugo.


"La légende de Saint Hubert" Maurice Denis

Zoom sur quelques aspects du tableau :

> Sur le tableau le cerf qui est poursuivi parle, et dit du mal de la chasse.

> L’artiste veut montrer que le héros a perdu sa vie dans sa chasse. Il a perdu son temps à rechercher quelque chose qu’il voulait atteindre à tout prix.
Quand on est épris d’une passion, il faut parfois savoir s’arrêter (prendre du recul) car le temps passe et on ne voit rien d’autre…


La visite continue avec ce tableau qui représente Maurice Denis et sa femme Marthe.

"Dessert dans le jardin" Maurice Denis
C’est le crépuscule, les couleurs sont sombres. Maurice Denis exprime la douleur, le deuil.
En effet, le couple vient de perdre leur premier enfant.

Il y a aussi dans le tableau le sentiment de la tendresse.
Les fruits sur la table symbolisent la fertilité et annonce les enfants à venir.

Wilson, qui aime dessiner est impressionné : « Comment il fait pour faire passer ses émotions dans ses tableaux? »
Les vêtements noirs portés par les personnages représentent la tristesse suite à un deuil.
Le dessin des fruits veut dire que « la vie continue »…










Maurice Denis a réalisé ce décor pour la guérison de sa femme Marthe qui était très malade.

Question « Il a sous-traité ? »
En effet, Maurice Denis avait des assistants.
A cette époque, les artistes réalisaient un projet à partir de maquettes, esquisses… 
L’exécution était faite par des assistants. Le peintre faisaient ensuite des retouches.


2 - L’atelier artistique

Nous avons réalisé un travail de composition et de formes à partir de végétaux que nous avions ramassés.

Les consignes données par Eric :
  • On va étaler des encres sur une surface (matière : lino), à l’aide de rouleaux. On peut mélanger les couleurs si on le souhaite.
  • Lorsque la plaque est recouverte, on dépose des végétaux (on peut aussi les encrer).
  • Puis, on pose une feuille blanche qui servira à l’impression.
  • Enfin on passe sous une presse : il y a plusieurs tonnes sous pression !