Le lundi 4 mai 2015 à quelques mois de la 21ème conférence mondiale sur le climat, qui aura
lieu en IDF, le conseil régional a organisé une rencontre entre experts, décideurs et quelques jeunes.
Cette « journée régionale pour le climat » se déroulait dans les locaux de la cité internationale universitaire Paris 14 .
Cette « journée régionale pour le climat » se déroulait dans les locaux de la cité internationale universitaire Paris 14 .
Deux stagiaires (Margot et Vanessa) ont souhaité participer à cette réflexion qui expose les dangers et les conséquences du dérèglement climatique dans le monde.
Des vidéos pour mieux comprendre
Quels enjeux pour la COP 21 :
Comprendre le réchauffement climatique en 4 mn:
I°) La Plénière d'ouverture
En salle
de conférence nos stagiaires ont assistés à une plénière d’ouverture, animée par le journaliste de France inter Denis Cheissoux, spécialiste de l' environnement. Dans cette
assemblée, des chercheurs nous font part de leurs travaux en la matière, et expliquent les conséquences du réchauffement climatique à +2°c.
Les experts interrogés lors de la plénière :
Isabelle This Saint -Jean, vice-présidente de la Région Île-de-France, chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Philippe Lacoste, ambassadeur de France et adjoint à la représentante de la France pour Paris Climat 2015.
Pierre Radanne, expert des questions climatiques, membre du Comité de pilotage national de la COP21.
Hervé Le Treut, climatologue, membre de l’Académie des sciences et du GIEC.
Monique Barbut, directrice générale et Présidente du Fond pour l'environnement mondial.
Extrait du débat :
Denis
CHEISSOUX
En un siècle, la température a augmenté de +1°C en moyenne mais le phénomène s’est amplifié au cours des dernières années qui ont contribué à 75% de cette augmentation.
En un siècle, la température a augmenté de +1°C en moyenne mais le phénomène s’est amplifié au cours des dernières années qui ont contribué à 75% de cette augmentation.
Hervé LE
TREUT
Absolument. Ce phénomène s’est accéléré dans les années 90. Nous sommes face à un processus récent, qui se développe très vite et qui pose des questions nouvelles. Nous devons impérativement trouver des solutions pour enrayer ce processus..
Absolument. Ce phénomène s’est accéléré dans les années 90. Nous sommes face à un processus récent, qui se développe très vite et qui pose des questions nouvelles. Nous devons impérativement trouver des solutions pour enrayer ce processus..
Face à des
changements aussi brutaux, nous sommes contraints de considérer le changement
climatique comme un des éléments à prendre en compte. On ne peut pas s’arrêter
au seul changement climatique, mais il faut identifier ce que nous voulons
protéger. Il faut aussi avoir conscience que le changement climatique
entraînera d’autres problèmes (problèmes de santé, sociaux, géopolitiques,
etc.).
Denis
CHEISSOUX
Quel lien pouvons-nous faire entre la désertification, le réchauffement climatique et la pauvreté ?
Quel lien pouvons-nous faire entre la désertification, le réchauffement climatique et la pauvreté ?
Monique
BARBUT
Au Niger, la température moyenne est déjà de 44°C et la situation y est « invivable ». Au cours des dernières années, 135 millions de personnes ont migré en Afrique à cause des questions de sécheresse. D’ici 2025, 45 millions de nouveaux migrants arriveront en Europe et en Afrique du Nord. Toutes les mesures de sécurisation des frontières ne pourront pas endiguer ce phénomène sauf si nous prenons enfin des mesures d’adaptation puissantes. Ces mesures sont à notre portée, elles sont peu coûteuses et de basse technologie pour l’essentiel.
Au Niger, la température moyenne est déjà de 44°C et la situation y est « invivable ». Au cours des dernières années, 135 millions de personnes ont migré en Afrique à cause des questions de sécheresse. D’ici 2025, 45 millions de nouveaux migrants arriveront en Europe et en Afrique du Nord. Toutes les mesures de sécurisation des frontières ne pourront pas endiguer ce phénomène sauf si nous prenons enfin des mesures d’adaptation puissantes. Ces mesures sont à notre portée, elles sont peu coûteuses et de basse technologie pour l’essentiel.
Laisser croire que la
transition énergétique permettra de traiter le problème du climat sans prendre
en compte une population d’un milliard de personnes qui vivent dans des zones
sèches et désertifiées est utopique.
II°) L'atelier
En deuxième partie de cette journée, nous avons choisi de participer à un atelier intitulé
Vivre dans un monde en transition : les jeunes face au changement climatique.
En deuxième partie de cette journée, nous avons choisi de participer à un atelier intitulé
Vivre dans un monde en transition : les jeunes face au changement climatique.
Atelier présidé par Alexia JEAN (à gauche) et
Rémi LAVENANT (assis à droite), membres du Conseil Régional des Jeunes (CRJ) Balla FOFANA , journaliste au
Bondy Blog et TF1 (au milieu).
Question des stagiaires
Vanessa aux intervenants
"On dit que le numérique avance, mais que sa qualité est médiocre. Dans les
déchetteries, nous trouvons des équipements encore neufs. Quelles actions envisagez-vous pour résoudre cette problématique ?"
Alexia JEAN
"Des systèmes de recyclage de certains composants ont été mis en place. Il est
également possible de revendre certains appareils sur Internet. Il ne nous appartient pas
d’agir directement sur le recyclage, bien que nous puissions soumettre des projets, comme
des poubelles dédiées à la récupération des matériaux en bon état".
La salle
"Il existe des bacs de dépôt des appareils ménagers. Les solutions existent, mais ne
sont pas encore démocratisées".
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Atelier présidé par Alexia JEAN (à gauche) et Rémi AVENANT (assis à droite), membres du Conseil Régional des Jeunes (CRJ) Balla FOFANA, journaliste au Bondy Blog et TF1 (au milieu).
Témoignage de Margot :
"Il s'agit là d'un sujet incontestablement intéressant et important pour aujourd'hui comme pour demain. Toute personne quelle qu'elle soit est concernée et doit prendre conscience qu'elle peut agir, à titre individuel, et que ses actions ne sont pas à négliger, bien au contraire.
Comme disait Roger Mondoloni "Changer le monde commence par se changer soi-même".
Cependant, il m'est apparu fort regrettable que les discours et débats n'aient pas été davantage accessibles aux non-professionnels.
Des citoyens comme nous n'ayant pas de connaissances particulières sur le réchauffement climatique n'ont malheureusement pas la possibilité de capter toute l'essence du problème et de comment y remédier. Pour que les discussions soient à la portée de tous, il m'aurait été plus judicieux d'apporter et de s'appuyer sur un nombres d'exemples concrets plus importants.
Nous retiendrons l'intervention de Monique Barbut, qui a su mettre en avant la gravité immédiate de la situation notamment avec un exemple du Niger, où le constat est nettement plus accentué que dans les pays du Nord au vu du climat."